Feldpost 1914-1918
La pratique
Le parcours du courrier.
Le flux du courrier était différent selon qu'il transitait du front vers l'Allemagne ou inversement.
- De l'Allemagne vers le front :
Le courrier à destination des militaires était regroupé dans des dépôts collecteurs (Postsammelstellen) qui étaient chargés de trier le courrier. Le tri et la mise en sac se faisait par bureau de poste militaire. En fait, chaque unité était rattachée à un bureau de poste militaire.
Ces sacs étaient ensuite envoyés vers des centres directeurs (Leitpunkte). Ces centres étaient situés à proximité de la frontière, mais encore en territoire allemand. Il existait un centre par Armée. Cependant, plusieurs Armées pouvaient se partager le même centre. Ces centres étaient les homologues des "bureaux frontières" français pendant cette période. Ils étaient les seuls à connaitre les positions exactes des unités et de leur bureau de poste. Ces centres utilisaient un document qui regroupait les liens que chaque unité avec ces bureaux. Ce document est dénommé "index de poste aux armées" (Feldpostübersicht). Cet index était constamment réactualisé par les informations des bureaux de poste aux armées eux-mêmes, mais surtout par les états-majors qui étaient seuls à connaitre les changements d'affectations des unités. Les centres directeurs étaient donc chargés de trier les wagons de sacs postaux provenant des dépôts centraux et de répartir ces sacs par bureaux de poste aux armées. Quand c'était possible, un wagon pouvait être conditionné avec uniquement les sacs destinés à un même bureau de poste aux armées. Le plus gros centre directeur pour le Front Ouest se trouvait dans des hangars proches de la gare de Cologne.
Jusque-là, c'était la poste civile qui gérait l'acheminement du courrier.
Une fois ce tri effectué, les wagons partaient vers les centres de transbordement (Postumschlagstellen) qui se trouvaient soit en Belgique, soit dans la zone des étapes des Armées en cours de ligne ou au terminus. Chaque Armée possédait plusieurs centres de transbordement auxquels était rattachée chaque unité.
Sorti du territoire allemand, le courrier était pris en charge par la poste militaire et était soumis aux aléas de la guerre.
Arrivé au centre de transbordement, le courrier (en sacs) était récupéré par le personnel de chaque bureau de poste militaire puis distribué aux soldats.
Les expéditeurs devaient connaitre parfaitement l'adresse du militaire à qui ils destinaient le courrier. Sans cela, ce dernier pouvait se perdre, être retardé ou renvoyé. Dans les adresses, aucun nom de lieu ne devait être apposé à côté de celui de l'unité du destinataire.
Enveloppe-dépêche contenant du courrier envoyée par la Postsammelstelle de BROMBERG vers la Feldpoststation n° 407 à VALENCIENNES.
- Du front vers l'Allemagne :
Le courrier des soldats était collecté au sein de sa compagnie dont un officier puis plus tard un bureau de contrôle postal examinait au hasard certaines lettres ou cartes postales. Le contrôle se faisait sur la présence d'informations militaires dissimulées ou non dans le courrier et sur la présence obligatoire des coordonnées de l'expéditeur.
De là, le courrier partait vers le bureau qui desservait l'unité. Dans les tranchées, on avait installé des boîtes aux lettres pour faciliter la collecte du courrier.
Au bureau de poste militaire, le courrier était trié grossièrement, principalement par grosses villes.
Les sacs postaux étaient ensuite dirigés vers les centres de répartition (Postverteilungstellen) qui triaient à nouveau le courrier par Province ou Etat. Le courrier des grosses villes était trié à part.
Les sacs étaient ensuite envoyés vers les centres de tri (Sortierstellen) des Provinces ou Etats.
Le courrier d'un soldat appartenant à une Armée vers un autre appartenant à une autre Armée ne suivait pas le même chemin.
Au début du conflit, il était impossible de faire transiter directement un courrier entre 2 Armées. Le courrier devait auparavant être dirigé en Allemagne vers un dépôt collecteur (Postsammelstelle) afin d'être redirigé vers l'Armée de destination. Cela créait évidemment beaucoup de retard.
En octobre 1914, fut créé les centres d'échange interarmées (Heeresbriefstellen). Ces centres étaient chargés de rassembler, de trier et de faire transiter le courrier entre les Armées. Ces centres étaient situés le plus souvent dans une zone d'étapes.
Les tarifs.
Comme dans de nombreux pays, les troupes allemandes en campagne bénéficiaient de la franchise postale illimitée quant au nombre d’objets envoyés.
La poste faisait une différence entre ce qui est privé et ce qui ne l'est pas. La correspondance privée jouissait de la franchise postale alors que la correspondance non privée non.
Les cartes postales, vecteur d'information par excellence, étaient gratuites, mais coûtaient 5 Pf jusqu’au 31 juillet 1916, 7.5 Pf jusqu’au 30 septembre 1918 et 10 Pf dès le 1ᵉʳ octobre 1918 si elles n'étaient pas privées.
Les lettres privées bénéficiaient de la franchise jusque 50 g. Au-delà, leur port coûtait 20 Pf. A partir du 5 octobre 1914, le port a été ramené à 10 Pf. Les lettres étaient admises jusque 250 g. A partir de fin décembre 1916, les lettres entre 250 et 500 g ont été autorisées. Le port de ces lettres coûtait 20 Pf dans le cas d’une correspondance privée.
Comme il ne pouvait pas y avoir d’échelon de poids supérieur à 500 g, la poste autorisait (sans taxe supplémentaire) un dépassement de poids de 10%. Ainsi une lettre pesant entre 50 et 275 g coûtait 10 Pf et une lettre entre 275 et 550 g coûtait 20 Pf. Les lettres pesantes sont nommées « Päckchen » (petits paquets) par les Allemands.
Une lettre simple non privée (jusque 20 g) coûtait 10 Pf jusqu’au 31 juillet 1916 et 15 Pf jusque 1919, une lettre jusque 250 g 10 Pf jusqu’au 31 juillet 1916 et 25 Pf jusque 1919.
Les lettres insuffisamment affranchies du front vers l’Allemagne étaient taxées au simple de l’insuffisance. Les lettres insuffisamment affranchies de l’Allemagne vers le front étaient retournées à l’envoyeur.
La recommandation des lettres ne se faisait que sur le courrier de service militaire (Heeressache).
Lettre recommandée en franchise militaire postée à la Feldpoststation n°45 située à VALENCIENNES. Il s'agit d'un courrier de service entre l'antenne locale de la Police militaire secrète de la 2ᵉ Armée (Geheime Feldpolizei, A.O.K 2.) et le Haut commandement de la 17ème Armée (A.O.K 17). La lettre a été postée le 14 septembre 1918. Le timbre à date n'est pas muet, ni limé, puisqu'il est apposé sur un courrier recommandé. Le Haut Commandement de la 17ᵉ Armée se trouvait à DENAIN depuis le 1ᵉʳ mai. Nous sommes ici dans les derniers jours de présence de la Feldpoststation n°45 à VALENCIENNES, car cette ville fera partie de la zone de la 17ᵉ Armée courant septembre 1918.
Les soldats pouvaient néanmoins profiter des lettres en valeur déclarée. Jusque 50 g et 150 Mark, ces lettres profitaient de la franchise.
De plus de 50 g et jusque 300 M, elles coûtaient 20 Pf et enfin les lettres de plus de 50 g et de plus de 300 à 1500 M coûtaient 40 Pf.
Cette lettre a été postée à la Feldpoststation bavaroise n° 407 (Gare de VALENCIENNES). Elle renfermait 320 Mark et pesait 32 g. Le port pour ce genre de lettre était de 40 Pf (moins de 50 g, plus de 300 Mark). Le numéro d'enregistrement de cette lettre est le 545.
La franchise postale était accordée aux cartes postales et lettres jusque 50 g adressées en Suisse depuis le 8 octobre 1914 à condition que les soldats justifient d’un lien de parenté étroit avec les destinataires (épouse, parents, grands-parents, enfants, frères et sœurs). Le même régime s’est appliqué avec l’Espagne (à partir du 15 février 1915), l’Uruguay (du 13 mars 1915 au 7 octobre 1917, date de son entrée en guerre) et le Danemark (à partir du 9 avril 1915). Les lettres devaient être postées ouvertes.
Les interruptions postales.
En préparation des grandes offensives et pour garder le secret sur ses intentions, le Haut Commandement pouvait ordonner une interruption postale de quelques jours à quelques semaines. Pendant cette interruption, on interdisait aux soldats d'emmener du courrier dans les tranchées. Au cas où ils seraient fait prisonnier lors d'un coup de main avant l'attaque, le courrier saisi par l'ennemie aurait pu dévoiler l'offensive imminente.
Ces interruptions postales pouvaient être géographiques, en l'occurrence pour les unités d'une zone du front, ou alors ne concerner que les unités qui étaient en transit et qui allaient participer à l'offensive. Les interruptions postales n'étaient pas annoncées, si bien que les soldats et les familles rendaient responsable la poste aux armées des retards subits par le courrier alors que la poste aussi était victime de ces interruptions. En général, la poste apposait sur les courriers victimes d'une interruption postale la marque " Auf militärischen Gründen verzögert"(retardé pour raisons militaires).
L'efficacité de ces interruptions postales était toute relative, car les soldats trouvaient des moyens détournés pour faire passer leur courrier. Ils pouvaient par exemple le confier à des permissionnaires qui postaient le courrier en Allemagne ou dans une zone ne faisant pas l'objet de la coupure postale. Dans ses souvenirs de guerre, le général Ludendorff déclare : "Les interruptions postales n'avaient aucune valeur. Il existait trop de canaux d’informations vers le pays, je ne pouvais pas suspendre les permissions, car elles étaient les seules choses que le Haut Commandement pouvait donner au soldat".
Cette carte a été envoyée par un convoyeur auxiliaire (Hilfsschaffner) qui était employé par la Direction des Chemins de fer militaire n° 1 (Militär-Eisenbahndirektion I.). En avril 1915, le courrier traité par la Feldpoststation n° 77 de VALENCIENNES était soumis à une interruption postale.
Le contrôle postal.
En plus des retards appliqués au courrier des soldats, l’armée allemande pratiquait, comme dans beaucoup d’autres armées européennes, le contrôle postal. Ce contrôle n'était pas du tout effectué par la poste aux armées, mais bien par des services de l'armée sans attache avec la poste.
Du début de la guerre à avril 1916, le contrôle de la correspondance des soldats n’était pas réglementé. Il pouvait donc s’effectuer au sein des unités dans l’arbitraire le plus absolu, d’autant plus que les personnes effectuant les contrôles, généralement des officiers, n’avaient aucune compétence en la matière. Certains chefs de compagnie ne s’attardaient que sur la présence éventuelle de secrets militaires, d’autres uniquement sur la vie privée des soldats et d’autres encore rechignaient à effectuer ce contrôle.
Cette lettre pour la Suisse a été envoyée en tant que courrier militaire (mention Feldpost) et a été affranchie à 20 Pf selon le tarif international. Ne s’agissant pas d’un courrier privé, puisque adressé à un banquier, elle ne pouvait circuler en franchise. Contrôlée le 28 mars 1916 par le centre de contrôle postal de la 6ᵉ Armée situé à VALENCIENNES, la lettre est arrivée à BALE le 2 avril 1916.
Les citoyens du territoire du Reich (Reichsland) d’Alsace-Lorraine ont vu leur courrier surveillé d'encore plus près. Un doute subsistait toujours concernant leur loyauté envers l’Allemagne.
Déjà le 27 mars 1914, le Ministère de la Guerre publiait un décret secret imposant dès l’instauration de l’état de guerre imminent ou de la mobilisation l’usage de la carte postale pour le courrier privé et de l’enveloppe ouverte pour le courrier commercial dans les territoires alsaciens lorrains et badois (dépendant de Strasbourg et Neuf-Brisach).
Le Ministère de la Guerre publiait à nouveau le 20 mars 1917 un autre décret qui instaurait un contrôle postal dans les deux sens. Il ordonnait aussi que le contrôle jusqu’à présent aléatoire (sur environ 5 % du courrier) se fasse sur 90 % des correspondances. Ce décret était justifié du fait de "l’excitation systématique et croissante" de la population d’Alsace-Lorraine de la part de l’Entente.
La carte ci-dessus a été écrite par un aviateur (Flieger) en formation à l’école de chasse n° 2 (Jagdstaffelschule II) située proche de VALENCIENNES à LA SENTINELLE et qui avait été créée le 8 août 1917. Cette carte est à destination de MOUTERHOUSE près de SARREGUEMINES (Sarregemünd) en Moselle. Elle est passée par le centre de contrôle postal de cette ville qui a apposé son cachet « SARREGEMUND P.K. GEPRÜPFT UND ZU BEFÖRDERN » (Sarreguemines Contrôle Postal Contrôlé et à expédier). La carte a bien circulé à découvert sinon, le cachet du contrôle postal ne s’y trouverait pas.
L’Arrondissement de VALENCIENNES a vu s’installer trois centres de contrôle postal (Postüberwachungsstellen):
- La « Postüberwachungsstelle der 6. Armee » dépendant de l’Inspection des étapes de la 6ᵉ Armée depuis mars 1915 et de la 6ᵉ Armée depuis mars 1916. Elle a quitté VALENCIENNES le 30 septembre 1916 pour rejoindre TOURNAI. Elle est devenue la Postüberwachungsstelle n° 40 (P.Ü.St. 40) en février 1917.
- La « Postüberwachungsstelle der 1. Armee » dépendant de la 1ʳᵉ Armée. A VALENCIENNES du 1ᵉʳ octobre 1916 au 18 avril 1917. Elle devient la Postüberwachungsstelle n° 36 (P.Ü.St. 36) en février 1917. Elle est très souvent dénommée « militärische Ueberwachungsstelle des Post- und Güterverkehrs der 1. Armee». (Contrôle militaire de la poste et des marchandises de la 1ʳᵉ Armée). Elle quitte VALENCIENNES pour CHARLEVILLE à partir du 18 avril 1917.
- La Postüberwachungsstelle n° 39 (P.Ü.St. 39) dépendant de la 2ᵉ Armée. Installée à ST QUENTIN jusqu’en avril 1917, elle rejoint VALENCIENNES dans le mois et y reste au moins jusqu’au 30 septembre 1918.
En plus du centre de contrôle postal de VALENCIENNES, de février 1917 à la fin de la guerre, on compte 9 centres de contrôle postal sur le front occidental :
P.Ü.St. 26a: METZ, Armeeabteilung C.
P.Ü.St. 26b: CONFLANS-VALLEROY, Armeeabteilung C.
P.Ü.St. 28: SEDAN, 3ᵉ Armée
P.Ü.St. 30: VERVINS, LAON, 7ᵉ Armée.
P.Ü.St. 31: MONS, 6ᵉ, puis 17ᵉ Armée.
P.Ü.St. 33: GAND, 4ᵉ Armée.
P.Ü.St. 38: VIRTON, 5ᵉ Armée.
P.Ü.St. 44: MAUBEUGE, dès janvier 1918, pour la 18ᵉ Armée.
Carte envoyé par un soldat de la territoriale (Landsturm). La Feldpoststation n°77 se trouvait à VALENCIENNES jusque juin 1915.
Lettre envoyée par un soldat en soins à l'hôpital militaire bavarois n°24. Cet hôpital se trouvait dans l'école pratique de commerce et d'industrie à DENAIN. Cette lettre a été traitée par la Feldpoststation bavaroise 419 dont on peut voir le timbre à date limé.
Fragment de lettre lourde du front vers l'Allemagne affranchie à 20 Pf pour un poids jusque 550 g. Cette lettre a été traitée par la Feldpoststation bavaroise n°411 de ST AMAND.
Etiquette de lettre lourde de l'Allemagne vers le front affranchie à 20 Pf pour un poids jusque 550 g.
Besoin d'appronfondir le sujet?
L'occupation et la libération de Valenciennes sont traitées dans 2 excellents ouvrages écrits il y a longtemps et malheureusement aujourd'hui épuisés:
- Valenciennes, occupation allemande 1914-1918 (2 tomes) de René DELAME. 1933.
- Valenciennes 10 octobre 1918-11 novembre 1918, l'évacuation, le bombardement, la délivrance de J. THIROUX. 1920.
Si le sujet de la Poste Militaire allemande durant le 1er conflit mondial vous intéresse et si vous n'avez aucune notion d'allemand, il faudra vous munir d'un bon dictionnaire, car il n'existe aucun ouvrage en français.
Quoiqu'il en soit, je vous conseille les livres suivants:
- Geschichte der deutschen Feldpost im Kriege 1914/18 (Histoire de la Poste militaire durant la guerre 14/18) de Karl SCHRACKE. C'est un ouvrage généraliste qui ne traite que de l'organisation et du fonctionnement de la poste militaire. Il est assez ancien (années 20) et est écrit en gothique.
- Die deutsche Feldpost im Ersten Weltkrieg 1914-1918 (La poste militaire allemande pendant la première guerre mondiale 1914-1918) de ANDERSON, BORLINGHAUS et KOOP. Cet ouvrage est beaucoup plus récent (2019).
- Stempelhandbuch der Deutschen Feldpost im Ersten Weltkrieg 1914-1918 (Catalogue des timbres à date de la poste militaire allemande pendant la première guerre mondiale 1914-1918) de Horst BORLINGHAUS.(2006).
- Die deutschen Feldpoststempel 1914-1918 (Les oblitérations de la poste aux armées allemande 1914-1918) de Karl Heinz SCHRIEVER.
C'est un ouvrage assez ancien (1967), mais il a été le premier à répertorier les timbres à date de la poste aux armée allemande pendant la première guerre mondiale.
- La poste militaire allemande dans les territoires français occupés 1914-1918. L'arrondissement de Valenciennes. Emmanuel LEBECQUE. Feuilles marcophiles, 2016
En ce qui concerne les ouvrages un peu plus spécialisés et dans lesquels vous trouverez des informations sur les marques postales des unités et les lieux d'utilisation. Je vous conseille:
- Die Armee-Postdirektion 6 im ersten Weltkrieg 1914-1918 (La Direction des Postes de la 6ème Armée) de B. KOOP. C'est un ouvrage très riche sur la poste de la 6ème Armée. Vous y trouverez beaucoup d'informations sur les timbres à date, les lieux, etc...
La 6ème Armée avait occupé une très grande partie du Nord de la France.
- Die Armee-Postdirektion 6 während des ersten Weltkrieges (La Direction des Postes de la 6ème Armée pendant la 1ère guerre mondiale) de B. KOOP.Janvier 2008. C'est la réédition et l'amélioration de l'ouvrage précédent.
- Handbuch und Katalog der deutschen Fliegertruppe im 1. Weltkrieg 1914-1918 (Catalogue des troupes aériennes allemandes durant le 1ère guerre mondiale) de Horst BORLINGHAUS. Cet ouvrage traite et cote les timbres d'unités (Briefstempel) des troupes aériennes allemandes.
- Les Estampilles Postales de la Grande Guerre. Stéphane STROWSKI. Editions Yvert et Thellier 1976. L'occupation allemande du Nord de la France y est en partie traitée.
- Die Post im Westlichen Etappengebiet und ihre Abstempelungen. E. HEBERLE. 1928. Les marques de censure sont assez succintement traitées pour les 1ère, 2ème et 17ème Armée. Assez bien pour la 6ème Armée
- Die Deutsche Heerespost an der Westfront. K. ZIRKENBACH 1935-1936. Etude parue dans le "Postmarke" sur la poste d'Armée en Belgique et dans les territoires français occupés.
- Le courrier civil dans le Nord de la france occupée 1914-1918. Gerhard LUDWIG, André Van DOOREN. 2018
Certains ouvrages concernant les armées allemandes et leurs ordres de bataille pendant la guerre peuvent nous être utiles. En effet, après le 15 février 1917, les timbres à date ne mentionnent plus les divisions et seuls les timbres de régiments ou les mentions manuscrites des soldats nous renseignent sur les divisions et leur bureau de poste militaire. Cependant, comment savoir avec ces renseignements fragmentaires qu'une unité fait partie ou non de telle ou telle division. Les archives allemandes sur le sujet n'existent pratiquement plus (détruites par les bombardements de la 2ème guerre mondiale). Cependant, on peut trouver de nombreuses informations dans 2 ouvrages:
- Histories of the 251 division of the German army which patricipated in the war 1914-1918 (Histoire des 251 Divisions de l'Armée allemande qui ont participé à la guerre 1914-1918. Cet ouvrage date de 1919, il est aujourd'hui introuvable en l'état. Il a été rééditer en anglais par LONDON STAMP EXCHANGE LTD (London) en 1989.
Ce livre est en fait la compilation de rapports d'espionnage réalisé par l'Armée américaine (American Expeditionary Force) pendant la première guerre mondiale. Vous y trouverez des informations très pointues sur les ordres de bataille des divisions allemandes et sur les lieux où elles se trouvaient. Comme dans tous rapports d'espionnage, certaines informations sont erronnées ou très parcellaires.
- German Divisions in World War I (Volume 1 to 7) de Dirk ROTTGARDT publié par Nafziger Collection. Cet ouvrage reprend comme base "l'Histoires des 251 divisions allemandes" en l'enrichissant de nouvelles données et surtout en corrigeant certaines erreurs, mais en en commettant ou en reprenant certaines autres. Ce livre en anglais est encore disponible.