La poste d'étapes dans le Valenciennois

Il convient ici d’insister sur le fait que le courrier privé était interdit de circulation dans la zone des étapes. Les soldats allemands avaient l’interdiction formelle de correspondre avec des civils. Ils ne pouvaient pas non plus servir d’intermédiaire pour transporter du courrier civil.

La notion qui autorisait ou pas la circulation postale était « l’intérêt allemand ». Seul pouvait circuler:

- le courrier des prisonniers de guerre;

- le courrier économique et administratif;

- le courrier des travailleurs requis;

- certains courriers familiaux concernant des situations "urgentes" comme la maladie ou un décès.

Le courrier de la zones des étapes était contrôlé par des centres de contrôle postal militaire.

Les changements de zone d'étapes

Pour réaliser une étude sur la poste d'étapes allemande dans les territoires occupés, il est essentiel de connaître les zones d'occupation de chaque Armée et les changements qui n'ont pas manqué d'avoir lieu durant les 4 années d'occupation.

Le fonctionnement et les tarifs postaux

La poste d'étapes a eu un fonctionnement et des tarifs particuliers.

Le courrier des travailleurs civils

Les allemands ont mis en place un système de travail forcé et ont incorporé les travailleurs requis dans des bataillons de travailleurs civils (Zivil Arbeiter Bataillonen ou Z.A.B) créés dès le 3 octobre 1916.

Le courrier des prisonniers de guerre

Le courrier des prisonniers de guerre avait été réglementé par les deux conventions de la Haye de 1899 et 1907. Les courriers de et pour les prisonniers de guerre bénéficiaient donc de la franchise postale.

Le courrier des banques

L’activité des banques était surveillée par les Bureaux de contrôle des banques (Bankaufsichtsstelle). Un de ces bureaux a été installé à VALENCIENNES.

Le courrier des mines

VALENCIENNES était le siège de l’Administration des mines (Bergverwaltung). Cette Administration, installée au n° 104 de la rue de Famars, contrôlait les exploitations minières de la zone d’étapes du Nord de la France (Nord et Pas de Calais).

Le contrôle administratif

L'Administration civile gérait les dispositions policières, et faisait appliquer les décrets de l'Inspecteur d'étapes par la population, elle s’occupait de la surveillance des polices locales, des autorités communales, des services publics des régions occupées, de la censure des journaux, des livres, des théâtres et des cinémas.

Le courrier des évacués

En mars 1915, les allemands exigent des mairies de l’Arrondissement qu’elles leurs fournissent des listes de personnes sans ressources ou incapables de travailler, ceci afin de les évacuer vers la France via la Belgique et la Suisse. Durant toute la guerre, il y eu plusieurs convois d’évacuation organisés par les allemands avec l’assistance de la Croix Rouge.